Certains joueurs de football gagnent des salaires ridicules, alors que d'autres dans la même équipe gagnent beaucoup moins. Les équipes justifient ces salaires en soulignant les performances sur le terrain, mais un nouveau modèle informatique suggère que l’écart entre performance et rémunération est plus grand que beaucoup ne le réalisent..

Les informaticiens de la Lawrence Technological University ont eu recours à l’apprentissage automatique et à la science des données pour analyser les salaires de 6 082 joueurs de football européens. Ils ont assemblé un ensemble de 55 attributs qui reflètent les compétences de chaque joueur..

Les attributs comprenaient la performance (telle que la précision des points et des passes), son comportement (par exemple son agressivité et sa vision) et ses capacités (telles que la vitesse, l'accélération et le contrôle de la balle)..

La plupart surpayés

Chaque joueur a ensuite reçu un salaire basé sur ces compétences, par rapport aux compétences de tous les autres occupant le même poste, qui a ensuite été comparé au salaire réel du joueur pour la saison 2016-2017. Les résultats ont montré que Lionel Messi devrait être le joueur le mieux payé au monde, suivi de Cristiano Ronaldo, Luis Suarez, Neymar, David De Gea et Mesut Oezil..

Cependant, le modèle estimait que le salaire de Messi devrait être d'environ 234 000 €, ce qui représente moins de la moitié de son salaire hebdomadaire réel. La taille de cet écart fait de lui le joueur de football le plus surpayé au monde par rapport aux autres. Messi a été suivi par Angel Di Maria, Robin Van Persie, Ivan Rakitic et Nicolas Otamendi sur la liste des personnes les plus payées.

Le modèle a également été en mesure d'identifier les joueurs les plus sous-payés. En tête de liste, Bernado Silva, dont le salaire mérité estimé était supérieur de 100 000 € à celui qu'il avait effectivement reçu de Monaco pour la saison 2016-17. Harry Kane, Granit Xhaka, Timo Horn et Paco Alcacer sont d'autres footballeurs sous-payés..

La force seule

Les joueurs sous-payés avaient tendance à être plus performants que les joueurs surpayés en ce qui concerne leur agilité, leur accélération, leur vitesse, leur équilibre et leur capacité à suivre la position des autres joueurs. Les joueurs surpayés avaient tendance à avoir un avantage en force seulement.

Les chercheurs, Lara Yaldo et Lior Shamir, ont averti que le modèle ne tenait compte que des compétences - et non de facteurs tels que les droits de diffusion et les ventes de produits susceptibles d'offrir d'autres incitations à payer davantage un joueur. Mais ils ont dit espérer que cela contribuerait à réduire les inégalités de salaires, ce qui aurait un effet négatif sur les performances des joueurs, et à simplifier le processus de négociation..

Les détails complets de l’étude étaient dans la Revue internationale d'informatique dans le sport.

  • Les écrans détruisent la qualité de votre sommeil